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Alice à la menthe
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Alice à la menthe
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27 janvier 2011

Par la fenêtre

"Et je regarde ceux qui se penchent aux fenêtres, j'me dis qu'il y en a parmi eux qui me parlent peut-être"... Cette chanson de William Sheller m'a trottée dans la tête tout au long de mon trajet en tramway, hier soir, de Suresnes à Porte d'Orléans, alors que je revenais de dîner de chez Audrey. Nous avons bu des bulles, savouré des gougères, et bavardé longuement, blotties sur sa drôle de méridienne. Je savais que je mettrai plus de temps à rentrer qu'en prenant le RER+métro, mais voilà, j'avais envie d'un peu de calme, d'un peu de vies entr'aperçues à travers d'indiscrètes lucarnes éclairées. A ce titre, j'adore la ligne 6, à moitié aérienne, qui frôle les fenêtres des immeubles avec une délicieuse indécence. Ce n'est pas comme regarder par la fenêtre ce que fait son voisin -il y a beaucoup de vis-à-vis à Paris, en particulier dans les rues bordées d'immeubles Hausmaniens, comme celle où j'habite, et chacun a la décence de faire semblant d'ignorer la vie-d'en-face, même si je sais que le retraité à gauche donne à manger  aux pigeons à heures fixes, et que le couple d'en face joue à la WII sports. Ils doivent se dire, de leur côté, que je passe beaucoup de temps à donner des biberons. Mais regarder fugitivement une scène à une fenêtre et imaginer ce qui s'y passe, alors qu'elle est remplacée presque immédiatement par une autre, a une saveur particulière.

Dans le métro -que je prends de plus en plus rarement -poussette double oblige- les regards se croisent parfois, des paroles peuvent s'échanger, mais globalement, chacun reste dans sa bulle. Il m'arrive de fixer une personne qui m'attire l'œil pour certaines raisons, mais boire les gens du regard est assez mal vu.(Au fait, si vous ne connaissez pas encore le blog de l'inconnu du Métro, allez donc y faire un tour. L'idée est simplissime, mais bien menée).

Aujourd'hui, je suis fatiguée de m'être couchée tard, Gaspard s'est fréquemment réveillé cette nuit et Augustin sait descendre de son lit à barreaux tout seul, miséricorde ! Mais je ne regrette rien de ma balade ferroviaire nocturne, qui a si bien conclu une délicieuse soirée entre filles.

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Commentaires
M
J'adore ça aussi,imaginer des morceaux de vie chez des gens que je ne connais pas
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